Alors que les agences de notation restent passives, le gouvernement continue d’être assiégé par des débats houleux concernant la détérioration des finances publiques. Ces questions seront le cœur d’une vague de critiques issues des bancs de l’opposition à l’Assemblée nationale ce lundi.
Tant la gauche que la droite prévoient d’attaquer la gestion financière du gouvernement lors d’un "débat d’orientation budgétaire" sans vote. Les accusations prévues sont lourdes : "incompétence", "insincérité", "bypass des lois parlementaires". Malgré l’absence de vote, ce débat devrait permettre à chaque partie de positionner publiquement ses opinions, d’après Eric Coquerel, président La France Insoumise de la commission des Finances.
Avec les élections européennes en ligne de mire, les finances publiques sont devenues une pierre d’achoppement pour la majorité présidentielle, qui est pressée par le gouvernement de minimiser ses discordances sur le sujet, car cela génère une anxiété non négligeable parmi les citoyens français.
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé jeudi dernier sa stratégie basée sur les réformes structurelles, la croissance, le plein-emploi et la diminution des dépenses publiques. Ces déclarations surviennent après que Fitch et Moody’s aient réaffirmé leur notation pour la dette française. Ces décisions rassurent le gouvernement mais restent en attente de l’annonce de S & P, l’agence de notation la plus suivie, prévue le 31 mai.
Le débat de ce lundi a été qualifié de "faux-semblant" par les membres de l’opposition, y compris le député socialiste Boris Vallaud. Selon Vallaud, le gouvernement contourne le Parlement en ajustant le budget par décret. La droite, représentée par Les Républicains, renforce les critiques en axant son discours sur l’ "insincérité budgétaire" du gouvernement.
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