Selon les sondages, le candidat socialiste Salvador Illa est favori pour l’élection de ce dimanche. Cependant, Carles Puigdemont n’a pas dit son dernier mot et cherche à rallumer le feu de l’indépendance en Catalogne, une région devenue davantage pragmatique. Puigdemont, en dépit de sa campagne singulière à distance, reste un acteur clé dans l’arène politique catalane. Les élections détermineront la composition du Parlement de Barcelone et du prochain gouvernement catalan.
Alors que le vote se déroule dans un contexte d’apaisement avec Madrid, Puigdemont préfère éviter le sol espagnol, en attente de la loi d’amnistie. Il donne tous ses rassemblements depuis la petite ville française d’Argelès, proche de la frontière, pour éviter un mandat d’arrêt en Espagne. Il demeure cependant déterminé : "Nous devons dire au monde que nous désirons l’indépendance, la seule façon de garantir la survie de la nation catalane", a-t-il déclaré dans l’un de ses meetings.
Selon l’institut 40dB pour "El Pais", la liste socialiste est en tête avec 40 sièges, mais celle de Junts, le parti de Puigdemont pourrait obtenir 36 sièges. Salvador Illa, 58 ans, semble avoir une avance, mais pourrait avoir besoin de forger des alliances. Si les urnes permettent une nouvelle majorité souverainiste, les différentes sections de l’indépendantisme pourraient se regrouper, malgré leurs divisions.
Au milieu de cette incertitude, le candidat socialiste Illa défend vivement la politique d’apaisement du gouvernement de Pedro Sanchez. Concentrant ses discours sur les politiques sociales, les services publics, l’emploi ou la réindustrialisation de la région, il a pu attirer des électeurs centristes et des nationalistes modérés.
Même si le vote pour les partis souverainistes est en baisse, le sentiment indépendantiste est toujours vivant. Une partie des électeurs indépendantistes pourrait simplement attendre un moment plus opportun avant de se lancer à nouveau dans l’aventure de la sécession.
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