La Yaël Braun-Pivet de 2024 n’est pas la même que celle de 2018, et elle en est fière. Aujourd’hui Présidente de l’Assemblée nationale, elle a admis avoir modifié ses opinions concernant l’inscription de l’IVG dans la constitution, un mouvement qu’elle a résolument soutenu en 2024, malgré une opposition fervente six ans auparavant.
Yaël Braun-Pivet a officié lundi au Congrès qui a ratifié l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Cependant, des tensions sont apparues lorsque la gauche et le camp présidentiel ont omis de mentionner l’engagement de Mathilde Panot, à l’origine de la première proposition de loi en ce sens, adoptée en novembre 2022.
En juillet 2018, alors présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet s’était prononcée contre la révision de la Constitution pour y insérer l’IVG. Elle estimait que ces droits n’étaient nullement menacés dans notre pays et qu’il n’était pas nécessaire de céder à des peurs infondées basées sur des situations à l’étranger.
Dans une séance à l’Assemblée nationale en 2022, Yaël Braun-Pivet a attribué son changement d’opinion à la régression des droits des femmes à l’échelle mondiale et à l’influence des États-Unis, où la Cour suprême avait annulé le droit à l’avortement. Pendant une rencontre avec le speaker du Congrès américain, Nancy Pelosi, elle a été mise en garde contre l’éventuelle suppression de ce droit fondamental.
Yaël Braun-Pivet affirme aujourd’hui que sa position a évolué en réponse à l’intensification des menaces contre les droits des femmes. Elle se dit fière de présider une séance « historique » à l’Assemblée nationale, affirmant qu’elle doit être à l’écoute du monde et des personnes.
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