Dimanche 22 septembre, lors de son interview au JT de France 2, le Premier ministre Michel Barnier a abordé plusieurs points importants concernant son gouvernement récemment formé. Sur la question sensible des retraites, le Premier ministre a exprimé sa volonté de "prendre le temps d’améliorer" la réforme controversée entrée en vigueur il y a un an. Malgré les appels à l’abolition de la loi par la gauche et le Rassemblement national, il a souligné l’importance de maintenir le cadre financier en place tout en ouvrant la porte à des ajustements par les partenaires sociaux.
Concernant la fiscalité, Michel Barnier a assuré qu’il n’y aurait « pas d’alourdissement de l’impôt pour l’ensemble des Français », mais a précisé que « les plus riches devront participer à l’effort de solidarité ». Pour lui, maîtriser les dépenses publiques pourrait passer par des prélèvements ciblés sur les personnes fortunées et certaines grosses entreprises, tout en préservant la crédibilité financière de la France au niveau international.
Répondant aux critiques de choisir un gouvernement « réactionnaire » en matière de droits de l’IVG, des LGBT, des femmes et de la fin de vie, Michel Barnier a affirmé que les « droits acquis » seraient « intégralement préservés ». Ces garanties visent à apaiser les craintes des militants des droits civils.
Sur le dossier de l’immigration, le Premier ministre a promis des « ruptures » avec la mise en place d’une politique mariant « fermeté » et « humanité ». Travaillant en collaboration avec le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, Barnier a insisté sur des mesures pratiques inspirées par les politiques de nos voisins européens pour gérer ce défi complexe.
La situation budgétaire d’urgence de la France a été décrite par Michel Barnier comme « très grave » avec un déficit public dépassant 5% du PIB. L’élaboration rapide du budget 2025 est donc une priorité absolue. Pour s’assurer que cette mission cruciale soit menée à bien, il a placé le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, directement sous sa supervision.
En plus des questions économiques et sociales, Michel Barnier a annoncé son intention de faire de la « santé mentale » la « grande cause nationale » pour 2025, répondant à une crise persistante dans la psychiatrie française. Dans la lignée des Jeux olympiques et paralympiques, il souhaite également positionner le sport comme une ambition nationale décentralisée.
Michel Barnier a exhorté à la « cohésion » et à la « fraternité » au sein de son équipe gouvernementale, promettant des « compromis » pour favoriser l’expression de toutes les initiatives et énergies. Enfin, il a réitéré qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2027, insistant sur un esprit de « compromis positif » avec le président Emmanuel Macron.
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