Donald Trump a posé ses valises à Eagle Pass au Texas, le même jour où Joe Biden effectuait une visite à Brownsville, positionnée le long de la frontière mexicaine. Chacun de ces prétendants présidentiels a profité de l’occasion pour exprimer des points de vue diamétralement opposés sur la question migratoire, un sujet primordiale à l’approche des élections présidentielles.
Symbole de l’opposition, Eagle Pass a été le théâtre d’une politique migratoire dure initiée par le gouverneur du Texas, Greg Abbott, un allié de Trump. Il a assorti la frontière de bouées garnies de rasoirs afin de dissuader les migrants de franchir le Rio Grande. En dépit de plusieurs revers judiciaires contraires à ses actions, les autorités texanes persistent et font appel.
Trump semble avoir trouvé son public. Dénonçant une soi-disant "invasion de Biden", Trump a rejeté la possibilité d’accepter des milliers, voire des millions de immigrants venant des quatre coins du monde. Le candidat républicain persiste à vouloir utiliser le sujet de l’immigration comme un argument majeur de sa campagne jusqu’aux élections en novembre.
À cinq heures de route de là, à Brownsville, le président américain a plaidé pour une nouvelle loi sur l’immigration. Cette politique vise à renforcer le corps des garde-frontières, augmenter les capacités de détention à la frontière, rendre l’asile plus difficile à obtenir, intensifier les opérations de recherche de fentanyl, combattre les lacunes exploitées par les cartels, et permettre la fermeture de la frontière en cas d’afflux massif de migrants. Biden a appelé les républicains à cesser leurs machinations politiques et à agir en soutenant cette loi.
Alors que le Texas et quatorze autres États s’apprêtent à voter lors des primaires du Super Tuesday, les résidents d’Eagle Pass et de Brownsville voient dans ces visites principalement une tentative de manipulation politique.
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