En 2008, lors de sa visite à Brasilia, l’ancien président Sarkozy avait fait part de la décision du Brésil de négocier l’acquisition de 36 Rafale de Dassault Aviation. En contrepartie, la France devait s’associer au programme de l’avion de transport C-390 d’Embraer, avec une commande de dix appareils pour 500 millions d’euros. Cependant, ces projets n’ont jamais été concrétisés.
Malgré ces faux départs, certaines collaborations ont été un franc succès. La coopération entre Airbus Helicopters et Helibras pour la production au Brésil de 50 hélicoptères Super Cougar est arrivée à son terme. De même, la construction de quatre sous-marins Scorpène par le chantier naval d’Itaguai, par le biais d’une entreprise commune entre Naval Group et le groupe brésilien Odebrecht, est proche de la fin.
En matière d’ambition, le Brésil envisage de se doter d’un sous-marin nucléaire d’attaque dans le cadre du programme Prosub. Malgré des retards, le président Macron s’est engagé à soutenir ce projet lors d’une cérémonie le 27 mars marquant le lancement du Toneloro, le troisième sous-marin Scorpène de la marine brésilienne.
Alors que leurs perspectives sur la crise en Ukraine se heurtent, M. Macron a déclaré que la France et le Brésil "partagent une même vision du monde". Proposant d’étendre cette coopération à la propulsion nucléaire, tout en respectant les normes de non-prolifération, Macron a ajouté : "La France sera à vos côtés".
Se référant aux Rafale, une fois de plus, Macron semble ouvrir la voie à une éventuelle coopération. Cependant, le Brésil a choisi en 2013 une collaboration avec le suédois Saab pour équiper ses forces aériennes avec 36 avions de combat JAS-39 Gripen E/F. On ignore encore si sa déclaration sur le Rafale a pour but de lier le sous-marin nucléaire du Brésil et une commande de Rafale.
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