Le premier ministre canadien Justin Trudeau fait face à une crise politique sans précédent au sein de son Parti libéral. La démission récente de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a exacerbé les tensions internes. Selon des estimations, entre 40 et 50 députés libéraux souhaitent désormais que Justin Trudeau quitte son poste, reflet de l’usure du pouvoir et des désaccords croissants au sein du caucus libéral.
Face à cette situation, Trudeau a annulé toutes ses entrevues télévisées prévues et n’a fait que de rares apparitions publiques. Le remaniement ministériel, attendu depuis longtemps, a été retardé, et une réflexion sur l’avenir du leadership de Trudeau est en cours, selon le ministre de l’Énergie, Jonathan Wilkinson.
Sur le plan international, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche avec l’imposition de tarifs de 25 % sur les importations canadiennes pose un défi de taille au Canada. Le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne, a souligné que cette échéance était la préoccupation la plus sérieuse pour le pays. Le chef conservateur Pierre Poilievre critique quant à lui vivement la gestion de Trudeau, demandant des élections anticipées pour affronter ces nouveaux défis avec un leadership plus compétent.
En parallèle à la crise politique, le gouvernement Trudeau a dévoilé des mesures économiques visant à soulager les foyers canadiens de la hausse des prix. Parmi ces mesures, un congé de TPS temporaire a été mis en place pour certains articles, dans le cadre d’un plan de plus de 6 milliards de dollars. Ce plan comprend également l’envoi de chèques de 250 $ à environ 18,7 millions de Canadiens au printemps, afin de stimuler leur pouvoir d’achat sans alimenter l’inflation, selon Trudeau.
Ce congé de TPS a fait l’objet d’un accord avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) pour assurer son passage rapide au Parlement. Toutefois, bien que ce geste soit perçu comme un pas dans la bonne direction, le NPD a exprimé le désir de voir des engagements financiers plus larges dans l’avenir.
Alors que le gouvernement essaie de relancer l’économie locale et de stabiliser son leadership, le Parti libéral lutte pour maintenir sa cohésion face à la pression interne et externe. La capacité de Trudeau à gérer la situation actuelle déterminera en grande partie son avenir politique et celui de son parti lors des prochaines échéances électorales.
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