En réponse à la chute de son gouvernement, le président Emmanuel Macron a convoqué une réunion sans précédent avec les chefs de partis politiques à l’Élysée, Mardi 10 décembre. Cette rencontre avait pour objectif de désamorcer la crise consécutive à la censure du gouvernement de Michel Barnier. Ni Marine Le Pen du Rassemblement National (RN) ni Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise (LFI) n’étaient présents, ce qui a suscité des critiques. Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de ne pas redissoudre l’Assemblée nationale d’ici la fin de son mandat en 2027, tout en cherchant un consensus pour éviter de dépendre du RN.
L’idée d’un « accord de non-censure » a émergé, permettant au gouvernement de continuer sans les recours au 49.3, en échange d’un engagement des oppositions à ne pas voter de motion de censure. Pourtant, cette proposition a rencontré des réticences, notamment de Marine Le Pen, qui y voit un contournement de la Constitution. De leur côté, les chefs de partis comme Olivier Faure, leader du Parti Socialiste, soulignent la nécessité de compromis pour sortir de l’impasse politique.
Le Président a communiqué son intention de nommer un nouveau Premier ministre dans les 48 heures. François Bayrou, président du MoDem, est considéré comme un candidat potentiel, bien que cette option ne fasse pas consensus. Des figures comme Manuel Bompard de LFI ont rejeté cette hypothèse, y voyant une provocation.
La situation actuelle demeure délicate avec un déficit public préoccupant qui devrait stagner autour de 5% en 2025. La « loi spéciale » proposée vise à garantir la continuité des services publics en l’absence de budget pour 2025. Cependant, la viabilité d’une telle politique reste contestée. Reste à voir si le futur Premier ministre parviendra à naviguer dans cet environnement complexe pour stabiliser le pays.
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