"J’annonce la victoire de l’honorable Cyril Ramaphosa en tant que président de la République." Ces mots ont couronné la réélection de Cyril Ramaphosa à la tête de l’Afrique du Sud, le vendredi 14 juin. Agé de 71 ans, le président a reconquis son poste après un vote décisif du parlement, issu des législatives récentes. Cet ex-syndicaliste, devenu un homme d’affaires extrêmement prospère, a reçu 283 votes, surpassant son rival Julius Malema du parti radical de gauche EFF qui a reçu 44 votes, sur une assemblée totale de 400 députés.
Déclaré vainqueur par le juge Raypmond Zondo, président de l’audience, l’investiture de Cyril Ramaphosa est prévu pour le mercredi à Pretoria, d’après une source gouvernementale relayée par l’AFP.
Les élections législatives de fin mai ont été un moment crucial pour l’Afrique du Sud, mettant fin à trois décennies de domination du Congrès National Africain de Nelson Mandela. Face à cette situation, les compétences de négociation de "Oncle Cyril", comme le président est souvent affectueusement appelé, ont certainement été déterminantes pour sa survie politique. Après d’intenses pourparlers avec l’opposition et à l’intérieur de l’ANC, où le choix d’un gouvernement de coalition centriste a provoqué des tensions, la candidature de Cyril Ramaphosa suscitait peu de surprise. Associé principalement avec le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, Cyril Ramaphosa dirigera le pays vers une transition démocratique sans précédent, après trente ans de règne incontesté de l’ANC, ancien mouvement de libération qui a libéré le pays de l’apartheid.
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