Alors que la dernière phase du remaniement gouvernemental était en cours d’organisation par Emmanuel Macron et Gabriel Attal le mardi 6 février, la ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, se présentait devant les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée Nationale. Malgré un début de mandat difficile et de vives critiques sur ses choix personnels concernant l’éducation de ses enfants, la ministre qui pourrait être remplacée par François Bayrou, a cherché à démontrer la pérennité de son action en présentant le programme des réformes à venir, malgré une seconde journée de grève des enseignants.
Face à la montée de la colère dans le milieu éducatif, particulièrement en raison de l’introduction de groupes de niveau en maths et en français à la rentrée prochaine dans les classes de 5e et de 6e, Amélie Oudéa-Castéra s’est exprimée en faveur de cette mesure phare du "choc des savoirs" initié par son prédécesseur, Gabriel Attal. Malgré les craintes exprimées notamment par les syndicats quant à un possible système scolaire à plusieurs vitesses, elle insiste sur le fait que cette réforme ne va pas à l’encontre du principe du "collège unique".
La ministre de l’Education nationale a également fait mention d’un autre projet d’Emmanuel Macron relatif à l’éducation : l’instauration obligatoire de cours de théâtre pour les élèves de 5e à partir de la rentrée prochaine. Amélie Oudéa-Castéra a déclaré qu’elle collaborait d’ores et déjà avec Rachida Dati, la ministre de la Culture, afin de mettre en place des "passerelles" avec des associations de théâtre et penser à la création de clubs de théâtre au sein des établissements scolaires.
Selon Amélie Oudéa-Castéra, la promotion des valeurs de la République est un enjeu "absolument majeur" pour l’école. Emmanuel Macron a d’ailleurs annoncé un renforcement des heures d’éducation civique ainsi que l’étude de la Marseillaise. La ministre a également pointé l’efficacité de l’interdiction de l’abaya annoncée par Gabriel Attal, qui a significativement réduit les atteintes à la laïcité liées aux tenues et aux signes contraires à la loi de 2004, soulignant que "la fermeté paye".
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