Suite à trois ans d’appels, de tentatives de différer l’audience et de déclarations outrées, Donald Trump ne peut plus reculer. De nombreuses tours et détours effectués par la justice ont nourri le sentiment d’un traitement de faveur à l’ex-président. Néanmoins, le lundi 15 avril, l’impensable se passera : le 45e président des États-Unis se retrouvera sur le banc des accusés dans une cour de justice à New York, comme n’importe quel citoyen, dans le cadre d’un procès pénal.
Personne ne peut prédire ce qui en découlera, car plusieurs agendas sont en jeu. Effectivement, il est à la fois candidat et accusé, ancien président souhaitant reprendre ses fonctions dans moins de sept mois. Donald Trump est emporté par ce tourbillon de confusion des statuts autant qu’il l’utilise à son avantage. Il se compare, lui qui se présente comme persécuté, à des figures emblématiques comme Nelson Mandela ou l’opposant russe Alexeï Navalny.
rr
rr
Emmenant le pays avec lui, Donald Trump s’apprête à replonger dans des temps anciens et un dossier discuté : celui de la campagne présidentielle de 2016 et de sa relation passagère avec l’actrice porno connue sous le nom de Stormy Daniels. Approchant l’élection, il a tenté d’empêcher que cette saga soit dévoilée en effectuant des paiements secrets, via son ancien conseiller et avocat, Michael Cohen. Donald Trump a été inculpé de 34 actus de falsification de documents d’affaires dans cette affaire. Il maintient son innocence.
rr
rr
Présidé par Juan Merchan, juge suprême de New York, le procès devrait durer environ six semaines. Il commence par une sélection soignée des 12 jurés et de six suppléants. Une sélection cruciale pour les deux parties. Le questionnaire d’origine, destiné à identifier le profil des jurés potentiels, a été le sujet de négociations acharnées. Des questions sur la connaissance du monde ’trumpiste’ jusqu’à leur relation passée avec des groupes extrémistes tels que les Proud Boys ou le mouvement QAnon. L’accusation et la défense chercheront les préjugés manifestes ou prétendus. L’équipe de Trump a refusé une question du questionnaire : « Croyez-vous que l’élection de 2020 a été usurpée ? »
Donnez votre avis !