Entre les drapeaux palestiniens, les symboles nationaux et les nombreux députés de La France insoumise (LFI) qui se sont rassemblés en force lors d’un rassemblement le 30 avril à Paris, il était difficile d’identifier Manon Aubry, le chef de file de LFI pour le scrutin du 9 juin. Cependant, l’événement a été dominé par Rima Hassan, une activiste franco-palestinienne, qui est placée en septième position dans les listes pour les élections européennes par LFI, et qui est célèbre pour ses déclarations controversées sur le Hamas, tout comme Mathilde Panot, la leader du groupe parlementaire LFI.
A première vue, Gaza n’est qu’un seul point dans une longue liste de cinquante sujets abordés dans le programme européen de la LFI, mais il a été désigné comme une priorité. Malgré la spécialisation de leur tête de liste dans le domaine de l’évasion fiscale et des inégalités sociales, la LFI a choisi d’utiliser le conflit israélo-palestinien comme le pivot de sa campagne, ce qui risque de rompre finalement toute chance d’alliance à gauche.
En choisissant Rima Hassan, une figure de proue dans la lutte pour un cessez-le-feu à Gaza, LFI a concrétisé sa position sur le conflit israélo-palestinien. Alors que la candidate gagne en visibilité, enchaînant les apparitions à la télévision et les réunions publiques aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, elle a été identifiée par certains comme la véritable tête de liste de la LFI, éclipsant Manon Aubry.
Alors que la question de Gaza devient un sujet de plus en plus controversé, les méthodes de la LFI suscitent des critiques et causent des tensions au sein de la gauche. Bien que certaines catégories d’électeurs puissent être attirées par cette position audacieuse, il est également possible qu’elle aliène une bonne partie des sympathisants de la LFI. Cette stratégie risquée pourrait avoir un impact significatif sur les résultats des élections européennes le 9 juin.
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