Le 6 mai, Sarah Knafo se tenait seule devant une foule estimée à 400 personnes (ou 1000 selon les organisateurs), tentant de se faire entendre. Dans une salle de réception non loin des Champs-Élysées, l’égérie d’Éric Zemmour fait son entrée dans le domaine politique en tant que candidate aux élections européennes. Sarah Knafo, troisième sur la liste de Reconquête !, menée par Marion Maréchal, utilise ce moment pour critiquer sans relâche le Rassemblement national (RN) et la technocratie.
Qui pourrait oublier le discours légendaire d’Éric Zemmour à Villepinte, qui a marqué son entrée officielle en politique ? Deux ans plus tard, à seulement 34 jours des élections européennes, Sarah Knafo appelle les déçus de l’épopée zemmouriste à renouveler leur confiance dans le parti nationaliste. Reconquête ! est jeune, explique-t-elle et 2024 n’est pas 2022. Nous avons tiré des leçons de nos erreurs.
Sarah Knafo ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit du RN. C’est un parti qui sait comment mener une campagne sondagière, dit-elle, mais qui ne saura pas gouverner la France. Elle évoque même la timidité des cadres du parti à perturber la technocratie, de peur que cela ne nuise à leurs propres ambitions politiques.
Contrant les leaders politiques habituels, Sarah Knafo se fait l’écho d’un message simple et efficace. Les solutions réelles sont simples à imaginer, à comprendre et à instaurer, insiste-t-elle. Elle proteste contre les programmes incomplets, basés sur des demi-vérités qui ne produiront que des demi-mesures.
L’orateur populaire Jean Messiha, avec ses remarques piquantes et cinglantes, a également fait une apparition, deux ans après avoir démissionné de Reconquête !. Il a livré une nouvelle ironie anti-immigration à la salle : "Le progrès, c’est d’importer des milliers de chameliers polygames du VIIIème siècle pour apprendre à la France de Gustave Eiffel, de Victor Hugo, de Racine, ce qu’est la civilisation".
Donnez votre avis !