La récente irruption de la police équatorienne dans l’ambassade du Mexique a conduit à l’arrestation d’un ex-vice-président et fait ressentir des secousses diplomatiques à travers le monde. Ce geste qui a surpris nombres d’observateurs a conduit au rapatriement du personnel de l’ambassade et des consulats mexicains, laissant l’Équateur face à un isolement diplomatique inédit. Une manœuvre à haut risque pour le président équatorien, Daniel Noboa.
De l’Union européenne aux Nations unies, en passant par l’Organisation des États américains, l’Équateur a suscité une condamnation quasi unanime. Cela est dû à l’intervention de sa police dans l’ambassade mexicaine pour arrêter l’ancien vice-président Jorge Glas qui avait trouvé refuge dans celle-ci. Même de proches alliés tels que les États-Unis et l’Argentine, n’ont pas toléré cette intrusion dans l’enceinte sacrée d’une ambassade.
Après ce fâcheux incident, le personnel diplomatique mexicain basé à Quito a quitté l’Équateur. Le Mexique envisage également de se tourner vers la Cour internationale de justice, la plus haute instance judiciaire des Nations unies.
S’il existe une condamnation internationale, la situation est différente en interne selon le colonel Mario Pazmiño, expert politique et ancien chef du renseignement des forces armées équatoriennes. « Je pense que la population soutient la décision prise par le président », a-t-il déclaré.
Il semble que le président Noboa était prêt à faire face à ces risques afin de se présenter comme un leader puissant, en vue de gagner le prochain référendum et possiblement assurer sa réélection l’année prochaine.
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