Le député ex-LFI, François Ruffin, a exprimé mardi son désarroi face à l’incapacité des partis de gauche à proposer un Premier ministre. Il a déclaré que le Nouveau Front populaire avait manqué "la fenêtre d’opportunité" pour gouverner, signalant que nous étions entrés "de fait" dans la trêve politique évoquée par Emmanuel Macron, et ce "faute de combattants" à gauche.
"C’est trop tard, vous savez, la politique, c’est se saisir du kairos du moment. On avait une fenêtre d’opportunité qui nous était ouverte, on pouvait se glisser à l’intérieur pour dire voilà, peut-être qu’on ne fera pas tout, mais il y a des choses qu’on peut faire," a-t-il déploré sur France 2, espérant néanmoins que cette fenêtre puisse se "réouvrir à la rentrée".
Selon François Ruffin, les partis de gauche, avec leurs "petits calculs cyniques" et leurs "intérêts particuliers", ont réussi à "décourager" des personnalités comme la présidente de la Réunion, Huguette Bello, et l’économiste Laurence Tubiana de postuler pour Matignon. "Le pire, c’est qu’ils désespèrent les gens", a-t-il ajouté, pointant du doigt le manque d’unité à gauche.
En ce qui concerne la trêve politique durant les Jeux Olympiques, évoquée lundi par Emmanuel Macron, Ruffin a déclaré : "Elle a lieu de fait, parce qu’il n’y a pas de combattants, parce que les officiers ont déserté et ont choisi de ne pas mener quand même ce qui pour moi aurait été une belle bataille, c’est à dire arracher, gratter quelque chose avant l’ouverture des Jeux Olympiques," a-t-il regretté.
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