Le premier ministre Michel Barnier se retrouve dans une situation critique alors que son gouvernement fait face à une potentielle censure. Cette motion de censure, soutenue par le Nouveau Front Populaire (NFP) et le Rassemblement National (RN), pourrait engendrer une instabilité politique et des perturbations économiques notables.
Le blocage du budget de la Sécurité sociale et de l’État entraînerait le retour au budget de 2024, provoquant une stagnation des crédits ministériels et des augmentations d’impôt pour 18 millions de contribuables. En l’absence d’indexation sur l’inflation, 380 000 foyers supplémentaires seraient imposés, ce qui pourrait renforcer le mécontentement social.
Parmi ceux qui pourraient tirer parti de cette situation, on trouve d’abord les retraités, qui verraient leurs pensions revalorisées en fonction de l’inflation. En outre, plusieurs grandes entreprises, ainsi que le secteur aérien, pourraient échapper à des taxes supplémentaires. Cependant, l’armée et l’industrie de la défense, quant à elles, risquent de perdre des financements cruciaux, mettant en péril plus de 200 000 emplois.
Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de maintenir la stabilité. Une chute du gouvernement Barnier réintroduirait la « loi spéciale », prolongeant le budget précédent, tout en aggravant les tensions parlementaires. Les défis politiques actuels soulignent l’absence d’une majorité claire à l’Assemblée, posant des questions sur la gouvernabilité future du pays.
Si la censure est votée, ce serait une première depuis 1962, lorsque le gouvernement de Georges Pompidou fut renversé. Cela placerait la France dans une situation d’incertitude à quelques semaines de la nouvelle année, ravivant les craintes d’une paralysie politique.
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