Les syndicats de la fonction publique prévoient une journée de grève nationale le 5 décembre, ajoutant un nouveau chapitre tumultueux à la crise politique actuelle. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de protestation contre des mesures budgétaires initiées par le gouvernement, visant à économiser 1,2 milliard d’euros par l’allongement des jours de carence et la réduction des indemnités des jours d’arrêt maladie.
Les organisations syndicales, dont la CGT, la CFDT, l’UNSA, la FSU et d’autres, ont appelé les agents publics à manifester leur mécontentement. Elles réclament notamment l’abandon de l’allongement des jours de carence, de la réduction de l’indemnisation à 90% du traitement et de la suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA). Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a maintenu sa position, garantissant cependant l’abandon de la fusion des catégories A, B et C des fonctionnaires.
Tandis que l’intersyndicale marque un front uni, l’absence de Force Ouvrière de cette mobilisation suscite des interrogations. Préférant une grève reconductible de trois jours en convergence avec d’autres secteurs, FO laisse ses syndicats locaux décider de leur participation. Le mécontentement est aggravé par l’absence de revalorisation du point d’indice, malgré l’inflation croissante, et l’annonce de non-versement de primes compensatoires.
Outre la fonction publique, d’autres secteurs, tels que l’hôpital, le secteur électrique et gazier, s’alignent sur les revendications contre la politique actuelle. Les enseignants annoncent une participation significative à la grève, appuyée par des statistiques indiquant près de 65% de grévistes envisagés dans le premier degré et 50% dans les collèges et lycées.
Dans un climat politique déjà sous pression, marqué par une motion de censure déposée par la gauche et soutenue par le Rassemblement National, le gouvernement cherche à stabiliser les finances publiques tout en aiguillant un chemin entre les exigences budgétaires et les tensions sociales croissantes. Les prochains jours détermineront la portée et l’efficacité de ce mouvement national alors que les syndicats espèrent faire entendre leur voix face à un gouvernement qu’ils perçoivent comme intransigeant.
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