En dépit de l’opposition vigoureuse des principaux dirigeants du parti Les Républicains (LR) contre le projet d’alliance avec le Rassemblement national (RN) pour les élections législatives, promu par Éric Ciotti, des négociations en continu se tiennent entre la tête du RN et lui. Il semble que plus de 60 candidats de LR auraient été soutenus par RN.
Malgré la décision du bureau politique de LR d’exclure Éric Ciotti - ce que celui-ci conteste - le projet de coalition entre LR et RN n’a pas été totalement mis à mal. Il semble que 60 à 70 candidats issu de LR seraient soutenus par le RN pour les élections législatives, comme le confirme un cadre de LR soutenant ce projet.
La liste des possibles candidats LR investis par le RN, n’inclurait que quelques députés sortants, dont Meyer Habib, député représenant les Français installés hors de l’hexagone. Parmi les nouveaux candidats, l’on peut citer les jeunes Guilhem Carayon, Théo Michel, vice-président de LR, et Charles Prats, ancien juge spécialisé dans la fraude sociale qui semble être investi sous la double étiquette RN/LR, probablement en Haute-Savoie. D’autres figures notables sont également pressenties pour rejoindre cette coalition, dont Charles-Henri Alloncle, ancien président des Jeunes avec Nicolas Sarkozy et Brigitte Barèges, maire de Montauban, ainsi que Sébastien Meurant, ancien sénateur LR et Philippe Fontana, avocat spécialisé dans le droit d’asile proche de François Fillon.
Même si le projet d’alliance entre le RN et LR a été rejeté par de nombreuses figures du parti, le président du RN a confirmé qu’un accord était en place avec Les Républicains lors d’un interview au journal télévisé de France 2. Éric Ciotti, déjà controversé au sein de son propre parti suite à l’annonce de cette alliance, pourrait avoir à faire face à des appels à la démission. Ce projet marque une rupture pour le parti, déchiré entre les affinités avec le RN et le macronisme, qui le condamnerait potentiellement à disparaître. Toutefois, cette situation pourrait également affaiblir le RN en inquiétant ses limites de pouvoir, selon Christophe Boutin, professeur en droit public.
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