Kémi Séba, connu pour son activisme panafricain, a exprimé de manière inflammatoire sa réaction à la procédure lancée par le gouvernement français pour lui retirer sa nationalité. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue samedi à Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, l’activiste a brûlé son passeport français, rapporte "20 Minutes Suisse".
Présentée dans une vidéo sur ses réseaux sociaux, l’image de Kémi Séba brûlant son passeport n’a pas manqué de susciter des réactions. "Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission à vous", a déclaré l’activiste dans sa communication à l’attention du gouvernement français. "Je suis un homme noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre", a-t-il ajouté.
Alors que la préfecture de l’Essonne avait tenté d’interdire la conférence de presse, le tribunal administratif de Versailles a rejeté cette mesure, jugeant qu’elle portait "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression et à la liberté de réunion".
Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, a une histoire de militantisme sulfureuse. Ancien ally de figures controversées telles qu’Alain Soral et Dieudonné, il a dirigé la Tribu Ka, un groupe suprémaciste noir fermé en 2006. Récemment, le 29 février, le gouvernement a lancé une procédure pour lui retirer sa nationalité française, citant une "posture constante et actuelle résolument antifrançaise", qui pourrait causer de graves dommages aux intérêts français. Ce récit contrasté et le geste incendiaire de Séba continueront sans aucun doute à être débattus dans les jours à venir.
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