En réaction à l’annonce de la France de réviser sa Constitution afin d’abolir le droit du sol à Mayotte, le gouvernement comorien a exprimé sa désapprobation. Le ministère des Affaires étrangères de Moroni a fermement dénoncé cette décision mardi.
Selon la France, cette mesure vise à combattre l’immigration clandestine. L’annonce a été rendue publique par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de sa récente visite à Mayotte, accompagné de la ministre déléguée aux Outre-Mer, Marie Guévenoux. Leur présence sur l’île, destinée à résoudre les problématiques sociales et de sécurité, a été mal perçue par Moroni.
Le gouvernement comorien a souligné dans un communiqué que la situation précaire de Mayotte résulte de la gestion française de l’île au cours des 49 dernières années. Moroni rejette catégoriquement le concept que les Comoriens à Mayotte pourraient être affectés par la suppression du droit du sol, ayant déclaré qu’ils ont le droit de s’y sentir chez eux.
Moroni a exprimé un désaccord profond envers la décision française, faisant valoir que Mayotte est universellement reconnue comme étant une part intégrante des Comores conformément au droit international et aux résolutions des Nations Unies. Dhoihir Dhoulkamal, le ministre des Affaires étrangères comorien, a demandé si cela signifiait le début d’un démenti de la prétendue appartenance de Mayotte à la France.
Dans son communiqué, le ministre Dhoulkamal a réaffirmé l’engagement de Moroni à réclamer Mayotte en tant que territoire comorien, doté de sa propre identité culturelle et linguistique. Il a instamment appelé la France à respecter la souveraineté comorienne sur Mayotte, soutenant fermement que "ni le temps, ni les modifications Constitutionnelles ne peuvent altérer l’histoire et la destinée partagée par les Comoriens des quatre îles sœurs".
Donnez votre avis !