Un verre de whisky à la main, Emmanuel Macron reçoit les compliments de ses convives pour son discours émouvant rendant hommage aux résistants arméniens, Missak et Mélinée Manouchian, récemment honorés au Panthéon. Cependant, ses pensées sont ailleurs, absorbées par l’escalade de la crise en Ukraine. Dans une conversation décontractée, le président exprimait déjà son inquiétude quant à l’envoi potentiel de troupes à Odessa dans l’année à venir.
Peu de temps après, à la clôture d’une conférence internationale sur l’Ukraine regroupant une vingtaine de dirigeants européens, Macron s’est déclaré ouvert à toutes les options, y compris l’envoi de forces occidentales en Ukraine. Cela a suscité une vive controverse au niveau international et une avalanche de protestations au sein même de la politique intérieure française.
L’opposition politique française a violemment critiqué cette déclaration, affirmant que Macron parlait trop légèrement de la vie de leurs enfants. La manière dont Macron a adapté son point de vue sur la Russie, en passant d’une position apaisante à une attitude plus offensive, a également été considérée avec suspicion. Il semble en effet que le Macron précédemment préoccupé par l’évitement de l’"humiliation de la Russie" se soit transformé en un défenseur inébranlable de l’Ukraine.
Macron a longtemps cru qu’un engagement respectueux avec le président russe Vladimir Poutine était à la fois possible et bénéfique. Cependant, ses interactions constantes avec Poutine ont révélé le double jeu de la Russie. Ceux qui ont eu l’opportunité de rencontrer Poutine personnellement comprennent les difficultés inhérentes à déchiffrer l’attitude subtile du dirigeant russe.
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