Gilles d’Ettore, républicain d’origine italienne, domine la ville d’Agde depuis 23 ans. Élu maire pour la première fois en 2001 à l’âge de 33 ans, il pourrait entrer dans les annales de sa ville natale. Son passage pourrait potentiellement surpasser la durée de mandat de l’industriel Jacques Coste-Forêt, qui a occupé le poste de maire pendant 25 ans au XIXe siècle.
Avant de se lancer en politique, Gilles d’Ettore était inspecteur de police aux renseignements généraux à Lyon de 1992 à 2000, suite à des études de droit à Montpellier. Il n’est pas entré en politique par hasard : son père, Raymond, était adjoint d’un autre maire emblématique, Pierre Leroy-Beaulieu, qui a invité le jeune D’Ettore, à se lancer en politique, en luttant contre le sortant socialiste Régis Passerieux en 2001. Cette victoire a certainement semblé être un présage positif pour D’Ettore, qui a réussi à renverser son adversaire pour 120 voix.
Son parcours politique semble comme une promenade dans le parc, à une exception près. En 2008, il a failli perdre face à son principal opposant de longue date, Fabrice Mur. Étant à l’époque député UMP, D’Ettore menait une vie bi-localisée entre Paris et Agde, avec une activité parlementaire pas très active, ce qui a déplu à certains de ses électeurs.
Apparemment, Gilles d’Ettore a tiré des leçons de cette expérience. Il s’est efforcé de se présenter comme un élu proche de ses concitoyens. De plus, il a supervisé le développement significatif de la ville, qui a vu sa population passer de 20 000 à 27 000 au cours des deux dernières années. La ville a également réussi à accueillir plus de 300 000 touristes chaque été. Fierté de D’Ettore, le projet ambitieux du palais des congrès, accompagné d’un casino et d’un vaste programme immobilier, faisant partie de la modernisation d’Agde.
Malgré ses réalisations, la carrière politique de Gilles d’Ettore n’est pas sans controverses. Les emplois de son ex-femme et de sa compagne actuelle chez des promoteurs immobiliers bien en vue à Agde ont suscité des critiques. De plus, d’autres polémiques concernent des suspicions d’irrégularités sur la passation de marchés publics dans le projet du palais des congrès. Bien que toutes ces allégations n’aient pas encore été prouvées, elles jettent une ombre sur la carrière politique de D’Ettore.
En dépit de ces controverses, rien ne semble entraver la route de Gilles D’Ettore vers un cinquième mandat. Dans le monde politique, cependant, les opinions sont partagées. Certains y voient une preuve de corruption tandis que d’autres considèrent les allégations comme non fondées. Quoi qu’il en soit, l’avenir de D’Ettore resterait incertain.
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