La désolation de la rue d’Aubagne qui a secoué Marseille le 5 novembre 2018 restait dans l’esprit de Jean-Claude Gaudin, ex-maire de la ville, tous les jours jusqu’à son décès le 20 mai. Huit vies ont été perdues dans l’effondrement des immeubles, marquant tristement son dernier mandat.
À la fin de l’année 2018, les habitants de Marseille étaient encore sous le choc. Le maire de la ville et propriétaire de l’un des immeubles est devenu le principal accusé. Les citoyens ont manifesté leur mécontentement et leur confusion. « Cela me hante tous les jours. J’y pense sans arrêt », a déclaré Gaudin lors de la publication de ses mémoires, évoquant le drame comme une « trace indélébile ».
Ce drame, couplé avec les allégations sur l’"immobilisme" de Gaudin par ses adversaires politiques, a conduit à un changement dramatique dans les alignements politiques de la ville. En juillet 2020, Marseille a basculé vers la gauche. Malgré un héritage dense, seulement 3% considéraient son travail comme "excellent". "Il manquera à cette ville. Sa trace restera", a déclaré son successeur.
Malgré sa lutte personnelle avec le drame de la rue d’Aubagne, Gaudin a contribué au développement économique de Marseille. Il a réussi à réduire le chômage de 22% à 11%. Sous son administration, le tourisme de croisière a prospéré, passant de moins de 20 000 croisiéristes par an en 1995 à deux millions 15 ans plus tard.
Donnez votre avis !