Malgré une diatribe animée par François Bayrou contre le président Emmanuel Macron et le premier ministre, Gabriel Attal, le mercredi soir, une répercussion semblait imminente. Pourtant, cela n’a pas été le cas, car le MoDem a surmonté la deuxième phase de nominations par le gouvernement Attal qui a été dévoilée jeudi 8 février.
Sarah El Haïry, ancienne secrétaire d’État à la diversité, a repris le poste de ministre déléguée en charge de l’enfance, la jeunesse et les familles. Jean-Noël Barrot a été promu ministre délégué à l’Europe. Le secrétariat du numérique, laissé vacant par Barrot, a été repris par Marina Ferrari, jusqu’à présent députée de la Savoie et adhérente du MoDem depuis sa fondation en 2007.
Alors que François Bayrou opposait publiquement ses vues à celles du chef de l’État et du premier ministre, certains membres du parti présidentiel anticipaient un rejet sévère des partisans de Bayrou. Cependant, Bayrou a refusé de se joindre au gouvernement alors qu’il était envisagé pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra, en difficulté à l’éducation. Il a exprimé son refus brutalement par un communiqué envoyé à l’AFP, signalant une crise au sein de la majorité.
En ne rétrogradant pas François Bayrou et son MoDem, le président donne l’impression que l’on peut à la fois s’opposer à lui et participer au gouvernement. Cette décision pourrait être perçue comme une faiblesse de la coalition gouvernementale. La question demeure : à quel coût pour l’unité du parti au pouvoir ?
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