Dimanche dernier, lors de sa visite à Mayotte, Marine Le Pen, la leader du Rassemblement National (RN), a manifesté son mécontentement envers son allié allemand au Parlement européen, l’AfD. Elle estime qu’ils devraient plutôt se concentrer sur les enjeux internes de l’Allemagne que de remettre en question l’appartenance de l’archipel à la France.
Dans une question parlementaire récente adressée au Bundestag, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) a appelé le gouvernement allemand à prendre position sur les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui demandent que la France restitue l’archipel de Mayotte à l’Union des Comores.
Le Pen, visiblement contrariée, a promis d’expliquer aux membres de l’AfD pourquoi les Mahorais ont déjà exprimé leur désir de rester français à trois reprises. En 1974 et 1976, lors de la proclamation de l’indépendance des Comores, Mayotte a décidé de rester française par le biais de deux référendums. En 2009, Mayotte est officiellement devenu un département par référendum.
Les relations entre le RN et l’AfD, qui sont membres du même groupe ’Identité et Démocratie’ au Parlement européen, sont tendues. Cette tension est exacerbée par un projet de l’AfD, récemment exposé, concernant une expulsion massive d’étrangers et de citoyens allemands considérés comme non intégrés. Ce plan avaït provoqué un tollé général et des manifestations contre l’extrême droite en Allemagne. Marine Le Pen avait à l’époque déclaré son désaccord total avec cette proposition.
Sur le sujet des relations avec les Comores, d’où proviennent de nombreux immigrants à Mayotte, Marine Le Pen a accusé le pays de vouloir ’récupérer Mayotte par la démographie’. Elle a avancé des mesures de rétorsion potentielles, comme le gel des avoirs des dirigeants comoriens et la suppression de visas.
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