Quel moyen plus sûr de séduire les électeurs de droite avant une élection que de raviver une vieille panique morale ? C’est la stratégie qu’Emmanuel Macron semble avoir adoptée le mardi 18 juin. En se risquant sur le terrain de la transphobie, sujet cher à l’extrême droite et la droite conservatrice, le Président français a créé une onde de choc au sein de la communauté LGBTQ+ et de ses partisans progressistes.
Malgré les nombreuses critiques reçues, Macron bénéficie de l’immunité relative à sa fonction présidentielle. Ce dernier, bien qu’il ait déclaré ne pas vouloir « faire campagne », n’a pas hésité à remettre les pieds dans l’arène politique à l’occasion des commémorations de l’appel du 18 Juin. Et ce, même si le sujet de la transphobie n’était pas à l’ordre du jour.
Emmanuel Macron a choisi de critiquer le programme du Nouveau Front populaire en le qualifiant d’« immigrationniste » et en déclarant qu’il était « ubuesque » de permettre aux individus de changer de sexe en mairie. Ce geste a été rapidement interprété comme un signe de transphobie par les observateurs et militants LGBTQ+. C’est un changement majeur par rapport à la posture progressiste qu’il avait durant sa campagne présidentielle en 2017 et même en 2022.
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