Après une victoire surprise lors des élections législatives anticipées de dimanche soir, le Nouveau Front populaire (NFP) caresse l’espoir de gouverner la France sans former de coalition. Le NFP, qui prône une ligne politique résolument à gauche, entend bien prendre les rênes de Matignon malgré une majorité relative de seulement 190 députés, bien loin des 289 sièges nécessaires pour une majorité absolue.
Face à cette majorité relative, les défis semblent immenses pour le NFP qui pourrait voir son gouvernement renversé par une simple motion de censure, fragilisé par les forces de l’opposition. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur du gouvernement sortant, a résumé la situation en déclarant : « Personne ne peut dire qu’il a remporté ces élections. » Reste à savoir si le NFP saura contredire cette affirmation en montrant sa capacité à gouverner.
Le lundi suivant la victoire, les responsables du cartel des gauches ont définitivement écarté l’idée de rechercher une quelconque coalition. Leur objectif est clair : démontrer qu’ils sont prêts à gouverner seuls, sans compromis. Une politique ambitieuse qui pourrait toutefois se heurter rapidement à la réticence du reste de l’Assemblée nationale.
Les résultats du second tour des législatives ont stupéfié les électeurs de droite, qu’ils aient soutenu Les Républicains (LR) ou le Rassemblement national (RN). Beaucoup expriment leur inquiétude face à une possible gouvernance de gauche et certains envisagent même de quitter le pays.
À trois jours du second tour, une enquête Ifop-Fiducial montre une légère remontée du camp présidentiel. En parallèle, le Rassemblement national, qui se situe derrière l’union des gauches et le camp présidentiel, critique sévèrement ce qu’il appelle le « parti unique » regroupant des figures politiques allant de Philippe Poutou à Édouard Philippe.
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