Juchée entre les montagnes des Alpes-Maritimes, la Vésubie est une vallée qui a connu des changements abrupts après les pluies diluviennes du 24 juin 2019. Le village de Saint-Martin-Vésubie où Eric Ciotti a passé son enfance, a été durement touché. Mais ce paysage de désolation ressemble étrangement à l’état politique actuel de la droite avec l’alliance forcée entre Les Républicains (LR) et le Rassemblement National (RN), contre laquelle les dignitaires du parti se sont fermement opposés.
Malgré cette situation chaotique, Eric Ciotti, reste sans états d’âme. Octroyant cette alliance une étiquette de "rupture historique", il se sent libéré de tous conformismes antérieurs. Après des années à jongler entre différents leaders politiques et idéologies, il se sent désormais "fidèle à lui-même".Ciotti a toujours été ferme en matière d’immigration et de sécurité, une posture influencée sans doute par sa proximité avec Charles Pasqua.
Au cours de la primaire de la droite en 2021, il n’a pas hésité à proposer des mesures radicales, désormais alignées sur celles du RN : abolition du droit de sol, instauration d’une préférence nationale sur l’emploi et le logement, création d’un Guantanamo "à la française". En tant que président de LR, il n’a pas ménagé ses efforts pour naviguer entre ses idées et les compromis nécessaires avec le parti de Marine Le Pen.
Issu d’une famille où l’héritage politique est significatif, Eric Ciotti évoque souvent la figure de son grand-oncle corrézien, un ancien résistant et conseiller municipal de Saint-Martin-Vésubie. Celui-ci lui a transmis son admiration pour le général de Gaulle et Jacques Chirac. Cependant, dans sa décision de rallier l’extrême droite, Ciotti ne semble pas s’inspirer du second, qui affirmait que “l’extrémisme dégrade et salit l’honneur de la France”.
Donnez votre avis !