Un défilé qui chaque année créé la polémique a encore une fois eu lieu à Paris. La convergence de plusieurs centaines de militants d’ultradroite s’est produite le samedi dernier, marchant en pacifisme en l’hommage d’un des leurs, Sébastien Deyzieu, qui a trouvé une mort accidentelle en 1994. L’appel venait du "Comité du 9-Mai".
Au départ, la préfecture de police avait proscrit cette manifestation annuelle, en raison de risques pour la tranquillité publique. Cependant, le tribunal administratif a interrompu cette interdiction samedi matin, argumentant qu’elle transgressait sévèrement et illégalement le droit de manifester.
Avec une bannière proclamant "Sébastien présent" et au cœur de drapeaux marqués de la croix celtique, ces militants (le nombre s’élève à 500 selon une source policière) ont marché depuis Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux. A cette dernière location, ils se sont recueillis devant le bâtiment où Sébastien Deyzieu a subi une chute accidentelle mortelle pendant une manifestation.
A une distance de quelques centaines de mètres du point de départ de la marche d’ultradroite, des militants antifascistes avaient installé des stands et un bar pour protester leur rassemblement. Raphaël Arnault, porte-parole de l’organisation la Jeune garde antifasciste n’a pas caché son dégoût face à cette manifestation d’extrême droite.
En 2023, le défilé du "Comité du 9-mai" avait provoqué une forte polémique. Suite à la controverse, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur avait demandé aux préfets d’interdire toutes les manifestations et rencontres d’ultradroite. A Paris, plusieurs interdictions instaurées par le préfet Laurent Nuñez ont depuis été suspendues par le tribunal administratif au nom de la liberté de manifester.
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