La repetition semble être au rendez-vous pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et La France Insoumise (LFI). Un an et demi après avoir été ébranlés par des scandales impliquant le député "insoumis" du Nord, Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, et l’écologiste parisien Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par son ancienne partenaire, ces deux partis sont de nouveau pris dans la tempête #MeToo.
Le 5 mars dernier, Le Parisien a annoncé qu’Ersilia Soudais, députée LFI de Seine-et-Marne, avait déposé une plainte pour viol contre son partenaire, Damien Cassé, conseiller municipal "insoumis" à Noisiel (Seine-et-Marne). Suite à cette révélation, LFI a publié une déclaration critiquant la diffusion du nom de l’élue, "sans le consentement de la victime", s’interrogeant sur la possibilité pour les femmes victimes de violences de porter plainte à l’avenir.
Alice Cordier, directrice du collectif Némésis, avait en fait commencé à dévoiler l’affaire le 4 mars, un jour avant Le Parisien. Les révélations de cette militante sur les réseaux sociaux concernant une plainte pour viol déposée par une députée LFI, ont semé le trouble au sein de la gauche. Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, s’est émue de ce phénomène, se disant étonnée de voir que les informations relatant la plainte d’une élue de gauche sont d’abord diffusées sur les réseaux d’extrême droite.
En outre, ce mercredi, l’appel de LFI au "respect de l’intimité" et à "la vie privée d’Ersilia Soudais" a fait réagir quelques élus, notamment des femmes. Cette rhétorique leur a rappelé la situation d’Adrien Quatennens, qui en septembre 2022, après avoir reconnu avoir giflé son ex-partenaire, avait lui aussi réclamé le respect de "sa vie privée". Il avait été soutenu alors par Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, qui avait minimisé les accusations en parlant d’un "divorce conflictuel". Ce dernier avait finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
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