Le jeudi 5 décembre se profile comme une date marquante pour la fonction publique française, avec une grève d’une ampleur exceptionnelle organisée par la quasi-totalité des syndicats de fonctionnaires. À l’exception notable de Force Ouvrière, qui opte pour une grève reconductible au même moment que celle des cheminots, les syndicats tels que la CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, et CFE-CGC appellent à manifester contre les mesures budgétaires du gouvernement.
Au cœur des revendications, le refus de faire peser sur les agents publics l’effort de 1,2 milliard d’euros d’économies prévu pour le budget 2025. Les syndicats s’opposent fermement à plusieurs mesures, comme l’extension à trois jours de carence pour les arrêts maladie, la réduction des indemnisations et le gel du point d’indice. La suppression envisagée des primes telles que la prime de pouvoir d’achat Gipa attise également la colère des fonctionnaires.
Les conséquences de cette journée de mobilisation se feront sentir dans divers secteurs. Dans l’éducation, le fonctionnement de nombreuses écoles et services périscolaires sera perturbé, avec des cantines fermées, notamment à Strasbourg, et un service minimum mis en place pour accueillir les élèves des écoles touchées par la grève. Les hôpitaux voient aussi leurs personnels monter au front, dénonçant les nouvelles mesures qui, selon eux, ne sont pas des solutions adéquates aux problématiques actuelles.
Le secteur de l’énergie ne sera pas en reste, avec un appel à la grève de la CGT, CFE-CGC, CFDT et FO. Ces organisations protestent contre des négociations salariales jugées insuffisantes. Bien que l’impact sur le public soit prévu comme limité, des pertes économiques conséquentes pour les entreprises du secteur sont redoutées.
Avec un mois de décembre marqué par de nombreuses mobilisations sociales, les prochaines semaines pourraient voir une intensification du dialogue social entre le gouvernement et ses fonctionnaires. Un tel mouvement témoigne d’un mécontentement croissant face aux politiques d’austérité, mettant en lumière les tensions entre les nécessités budgétaires de l’État et les attentes des agents du service public.
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