Le président Emmanuel Macron a récemment présenté un projet de loi qui pourrait révolutionner les soins de fin de vie. Ce projet serait moins axé sur la mort que sur une "aide à mourir", conciliant ainsi le droit individuel de choisir la manière et le moment de son décès avec la nécessité sociétale de soutenir et d’accompagner chaque individu vers la fin de sa vie.
Appelé le "modèle français de fin de vie", ce projet de loi, qui devrait être présenté aux parlementaires dès mai, mettrait en place un protocole permettant aux patients de demander une « aide à mourir ». Cette aide prendrait la forme d’un suicide assisté médicalement avec exception d’euthanasie, un concept inégalé à l’échelle mondiale.
Pour pouvoir accéder à ce protocole, les patients doivent respecter certains critères. Ces derniers incluent la majorité, la capacité de discernement, la présence d’une maladie incurable, des souffrances insoutenables et une espérance de vie compromise à court ou moyen terme. La vérification de la conformité de ces conditions serait la responsabilité collégiale des médecins traitant du patient. En cas de validation, ils pourraient alors prescrire une substance létale que le patient devra s’administrer lui-même.
Ce modèle de fin de vie est similaire à celui mis en place en 1997 dans l’Etat de l’Oregon aux États-Unis, le premier à avoir légalisé le « suicide médicalement assisté ». Depuis, une dizaine d’autres États ont suivi cette piste. Dans ces endroits, les patients atteints de maladies incurables qui pourraient aboutir à un décès dans les six mois peuvent se voir prescrire une substance létale.
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