Guillaume Kasbarian, connu pour avoir porté une loi antisquat, a été nommé ministre du Logement ce jeudi, un mouvement qui a suscité l’ire de la gauche et l’inquiétude dans les cercles du logement social et des organisations solidaires.
Originaire d’Eure-et-Loir, Kasbarian a été nommé après un mois de vacance à la tête du ministère du Logement. Il se retrouve face à une crise sans précédent, marquée par une baisse de la production, une longue liste d’attentes d’attribution d’un HLM et un embouteillage des structures d’hébergement d’urgence.
Sa nomination, après deux anciens socialistes – Patrice Vergriete et Olivier Klein – sonne comme un tournant à droite. Kasbarian est principalement reconnu en matière de logement pour avoir fait adopter, en 2023, une loi aggravant les peines pour les squatteurs.
Christophe Robert, Délégué Général de la Fondation Abbé Pierre, a exprimé son espoir que le nouveau ministre sera plus attentif aux problèmes des mal-logés. De son côté, Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, a déclarer à France Info que cette nomination était « une véritable gifle à tout le secteur du logement » et une « déclaration de guerre aux locataires ». Des membres du parti de gauche ont également condamné cette nomination, la qualifiant de « provocante ».
« Nommer celui dont le seul fait d’armes est d’avoir facilité les expulsions est une insulte aux 4 millions de personnes mal logées et 330.000 personnes sans-abri », a dénoncé Mathilde Panot, cheffe des députés LFI.
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