Malgré un mois de confusion et d’incertitude suite au report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall, le Sénégal a désormais une date pour le scrutin : le 24 mars. Néanmoins, alors que la campagne est censée démarrer au passage de vendredi à samedi, de nombreuses inquiétudes persistent, notamment sur la manière de mener une campagne durant le mois saint du ramadan.
Officiellement, commence donc une campagne extrêmement condensée au Sénégal, avec seulement douze jours au compteur au lieu des 21 jours habituellement régis par le droit électoral. Les 19 candidats se sont donc vus en posture de bataille dès ce jeudi 7 mars pour réorganiser leur stratégie et s’adapter au nouveau calendrier.
Un défi d’autant plus grand, puisque le début du ramadan est prévu pour ce lundi 11 mars. Il est alors inenvisageable d’organiser de grands rassemblements de campagne avec musique et repas. Les rassemblements auront probablement lieu en soirée, à l’heure de la rupture du jeûne, comme l’a suggéré un des candidats.
L’image de la crise que le pays traverse depuis le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février est inédite. Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti dissous Pastef et toujours en prison, pourrait être libéré pour mener sa campagne, grâce à l’amnistie votée récemment. Pour le moment, aucune information n’a été communiquée quant à la date de sa libération possible.
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