Alors que l’ouverture de la nouvelle session parlementaire approche à grands pas, le camp présidentiel est en effervescence pour désigner son candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet, actuelle présidente du Palais-Bourbon et réélue députée des Yvelines, espère bien conserver son poste. Toutefois, la tâche s’annonce ardue. En effet, pour être reconduite, elle devra rallier à sa cause des voix au-delà de son seul parti, Ensemble pour la République (EPR), qui peine actuellement à s’harmoniser avec ses partenaires du MoDem et d’Horizons.
Le camp macroniste examine l’option d’une primaire interne pour déterminer qui portera ses couleurs à la présidence de l’Assemblée. Cette idée a été sérieusement débattue lors d’un déjeuner organisé lundi avec Emmanuel Macron et plusieurs influents cadres du mouvement. Gabriel Attal, président du groupe EPR, a évoqué cette possibilité comme un moyen de garantir une sélection transparente et unifiée. Yaël Braun-Pivet, la seule candidate déclarée à ce jour, s’est dite prête à se plier à cette éventualité. Celle-ci pourrait d’ailleurs avoir lieu dès mercredi matin lors de la prochaine réunion du groupe.
Néanmoins, l’unité au sein de l’ancienne majorité présidentielle est loin d’être assurée. Les députés d’Horizons ont manifesté leur refus de participer à cette primaire interne, tandis que le MoDem n’a pas encore tranché sur sa position. Cette désunion complique encore davantage la reconduction de Yaël Braun-Pivet, rendant indispensables les soutiens extérieurs pour espérer conserver ce poste stratégique.
Le dernier sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro révèle que 73 % des Français s’opposent à un gouvernement exclusivement composé de ministres du bloc de gauche. Ce sentiment d’opposition pourrait également influencer les décisions au sein même de l’Assemblée et affaiblir davantage les positions du camp présidentiel.
En parallèle, les résultats électoraux comme celui de Vincent Jeanbrun (LR), récemment élu député du Val-de-Marne après avoir rattrapé son retard face à Rachel Keke (La France Insoumise), témoignent des dynamiques fluctuantes et complexes sur le terrain politique. Ces équilibres de forces contribueront à l’issue de la désignation de la présidence à l’Assemblée.
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