Avec la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale le jeudi 18 juillet, une nouvelle question se pose : qui remplacera Gabriel Attal au poste de Premier ministre ? L’élection de Braun-Pivet marquant un tournant, le choix du prochain chef du gouvernement s’avère crucial pour la direction future du pays.
Avec une majorité relative de 182 députés à l’Assemblée nationale, l’alliance de la gauche se trouve en position fragile. Après le résultat des législatives et l’impasse des négociations, le Parti Socialiste ainsi que les communistes préconisent un vote pour sortir de l’impasse. Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, pense que la nomination d’un Premier ministre de gauche reste envisageable malgré la fragilité de l’alliance.
Le premier nom évoqué est celui de Laurence Tubiana. L’économiste et diplomate de 73 ans a exprimé sa volonté de devenir Première ministre lors d’un entretien avec l’AFP. Pouvant rassembler la gauche et le centre, Tubiana pourrait être une candidate de consensus.
D’autres noms émergent également chez La France Insoumise, tels que Clémence Guetté, fidèlement à Jean-Luc Mélenchon depuis 2010 et coordinatrice de son programme en 2022, Manuel Bompard, et Mathilde Panot. Olivier Faure du PS, Boris Vallaud, et Carole Delga sont aussi parmi les figures potentielles.
Ainsi, Clémence Guetté, en particulier, est vue comme ayant un rôle central et pourrait rassembler l’alliance de gauche autour de sa candidature.
De nombreuses personnes issues du centre sont aussi considérées dans la course pour Matignon. Marine Tondelier, cheffe du parti Les Écologistes, semble faire l’unanimité alors que des voix se sont élevées pour soutenir sa candidature dès le second tour des législatives. Yannick Jadot, ancien candidat à la présidentielle de 2022 pour les écologistes, est également mentionné.
La possibilité d’une alliance entre Ensemble ! et Les Républicains rend deux noms particulièrement visibles : Aurélien Pradié et Xavier Bertrand. Pradié, candidat malheureux à la présidence des LR, et Bertrand, président des Hauts-de-France, pourraient rassembler leur camp et être des choix viables pour le poste de Premier ministre.
Enfin, il reste la possibilité d’un Premier ministre « technique », une figure indépendante de tout parti politique pour gérer les affaires courantes jusqu’à la présidentielle de 2027. Dominique de Villepin et Charles de Courson sont suggérés pour ce type de rôle, en raison de leur capacité à rassembler et leur expérience.
La situation reste incertaine et chaque potentiel candidat vient avec ses propres avantages et inconvénients. Quoi qu’il arrive, le choix du prochain Premier ministre sera un moment déterminant pour l’avenir politique de la France.
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