Le scrutin qui se tient ce jeudi revêt une importance capitale, indiquant les perspectives de dégager une majorité parlementaire et donc de former un gouvernement à moyen terme. C’est l’un des rendez-vous politiques majeurs depuis les dernières élections législatives. Avec une absence de majorité claire après le scrutin impulsé par Emmanuel Macron, à l’exception de la gauche qui a obtenu 182 sièges, une incertitude pèse sur l’élection du président de l’Assemblée nationale, prévue jeudi à 15 heures. La structure tripolaire de la Chambre basse entre le Nouveau Front populaire (NFP), le camp présidentiel et le Rassemblement national (RN) change considérablement le paysage politique.
Survenue deux jours après la démission de Gabriel Attal, acceptée par le président de la République, cette élection, qui nécessitera jusqu’à trois tours, servira de baromètre pour évaluer la possibilité de trouver une majorité fonctionnelle. Cela déterminera aussi les chances de voir un gouvernement se former rapidement, en fonction des partenariats en négociation. En attendant les résultats du vote, TrendyNews présente les principaux candidats en lice.
Bien que le NFP soit empêtré depuis dix jours dans les négociations sur le choix du candidat à envoyer à Matignon, le regroupement de gauche s’est mis d’accord pour soutenir André Chassaigne. Ce député communiste du Puy-de-Dôme, actif depuis 2002 et âgé de 74 ans, a été préféré face à Boris Vallaud (PS), Cyrielle Chatelain (Les Écologistes), et deux insoumis, Mathilde Panot et Éric Coquerel. Son ancienneté et sa connaissance de l’institution ont joué en sa faveur. S’il remporte l’élection, il promet de présider « fidèlement au NFP et à ses idées ».
Le député Liot, Charles de Courson, connu pour son opposition à la réforme des retraites au printemps 2023, est entré dans la course à la surprise générale. Il souhaite garantir le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale sans se soumettre aux alliances partisanes. Élu depuis 1993, il table sur son expérience, mais ses chances de franchir le premier tour sont minces.
Présidente sortante de l’Assemblée nationale depuis 2022, Yaël Braun-Pivet espère obtenir à nouveau le soutien des députés. Forte de son expérience face aux réformes controversées et à l’opposition véhémente des Insoumis, elle met en avant son dialogue avec tous les groupes politiques. Cependant, son unanimité dans le camp présidentiel s’effrite, ouvrant la porte à d’autres candidats.
Vice-présidente sortante, Naïma Moutchou représente une candidature émergente du groupe Horizons. Soutenue par Édouard Philippe, elle prône une « culture du dialogue » et souhaite oeuvrer pour une Assemblée ouverte à toutes les forces politiques sans tabous, y compris le RN et LFI.
Député du Nord depuis 2017 et visage médiatique du RN, Sébastien Chenu se présente au moins pour le premier tour. Le RN, avec 143 députés, espère obtenir des postes stratégiques et réclame une répartition proportionnelle. Toutefois, cette demande ne trouve pas écho favorable chez les macronistes et la gauche.
Le groupe LR n’a pas encore tranché sur son candidat. Entre Annie Genevard et Philippe Juvin, les Républicains se cherchent encore un représentant. Avec seulement 45 députés, ils n’ont aucune chance de l’emporter, mais les tractations internes continuent.
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