Quelques-uns des 577 députés élus lors des récentes législatives ont commencé à arriver à l’Assemblée nationale ce lundi 8 juillet, au lendemain du second tour des élections. Les portes du Palais-Bourbon ont été ouvertes dès 14 heures. Toutefois, l’ensemble des élus n’était pas présent aujourd’hui. Par exemple, les députés de La France insoumise élus au second tour ont décidé de se regrouper et d’arriver ensemble mardi matin.
Le président Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de rester Premier ministre "pour le moment", selon une annonce de l’Elysée. Le chef de l’Etat souhaite assurer la stabilité du pays après que le camp présidentiel a perdu une centaine de députés lors des élections législatives. Gabriel Attal, qui avait affirmé vouloir démissionner ce lundi, a été reçu par Emmanuel Macron à 11h15 et remercié pour son implication lors des campagnes des élections européennes et législatives.
Sébastien Chenu, député du Rassemblement national du Nord, a salué sur France Inter la montée en puissance de son parti, tout en soulignant que la "vague n’a pas encore franchi l’obstacle". De son côté, Laurent Jacobelli a affirmé sur franceinfo que le mélange hétéroclite du Nouveau Front populaire finirait par éclater. L’extrême droite constitue actuellement le troisième bloc de députés à l’Assemblée, derrière le Nouveau Front populaire (NFP) et le camp présidentiel.
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a annoncé sur franceinfo que la gauche présenterait un candidat au poste de Premier ministre "dans la semaine", par consensus ou par vote. Des figures de gauche, telles que Yannick Jadot et Sandrine Rousseau, partagent cette ambition.
Le Nouveau Front populaire se trouve en tête avec 180 sièges, suivi du camp présidentiel avec 158 sièges et du Rassemblement national avec 143 sièges. Les Républicains et leurs alliés disposent de 67 sièges. Faute de majorité absolue, Emmanuel Macron devra choisir un Premier ministre qui puisse rallier plusieurs forces politiques.
Jean-Luc Mélenchon a insisté sur le fait qu’Emmanuel Macron doit appeler le Nouveau Front populaire à gouverner. Manon Aubry, eurodéputée LFI, a évoqué la possibilité qu’un Premier ministre issu de LFI soit choisi pour maintenir l’unité de leur groupe. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a souligné que les décisions se feront de manière consensuelle et apaisée.
Il est également envisageable de voir les principales forces politiques s’accorder pour nommer un gouvernement technique, à l’instar du modèle italien. Cela pourrait prendre du temps, en attendant un éventuel accord entre différentes forces politiques pour choisir un candidat à Matignon. Emmanuel Macron attendra de connaître la structuration de la nouvelle Assemblée avant de définir les invitations pour rejoindre le gouvernement.
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