Marine Le Pen et Jordan Bardella, tous deux figures notables du Rassemblement National (RN), ont récemment exprimé leur avis sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, se disant en désaccord avec cette initiative. Ces déclarations, cependant, semblent entrer en contradiction avec les actions de leur parti.
Suit une réunion à Matignon entre Bardella et le ministre Gabriel Attal sur la violence chez les jeunes, Bardella a critiqué le choix du gouvernement sur la question du corps électoral : "C’etait irresponsable de lancer le processus de dégel avant les Jeux Olympiques", a déclaré Bardella. Marine Le Pen a également exprimé un avis similaire sur France 2 plus tard.
Pourtant, malgré ces réserves, l’ensemble des députés du RN ont voté pour la réforme constitutionnelle destinée à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie lors d’un vote le 14 mai. Une contradiction pointée du doigt par le candidat LR aux Européennes François-Xavier Bellamy.
Le député RN Jean-Philippe Tanguy a défendu la position de son parti sur Franceinfo, expliquant que, bien que le RN soutienne le dégel du corps électoral, Marine le Pen avait clairement exprimé auprès de Gérald Darmanin qu’elle désapprouvait le calendrier de cette réforme.
Un autre changement de position notable de la part de Marine Le Pen concerne un possible référendum à venir. La présidente du RN a en effet déclaré qu’elle envisageait d’organiser un autre référendum en Nouvelle-Calédonie dans "quarante ans", une position qui s’écarte de la tradition du parti qui a toujours soutenu les loyalistes et montré son opposition aux indépendantistes.
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