Sadiq Khan, visage de la diversité et de la continuité, vient de se hisser à un niveau inédit dans l’histoire politique de Londres. Le samedi dernier, ce membre du Parti travailliste est devenu le premier maire à obtenir un troisième mandat à la tête de la capitale britannique. Le score de ce fils d’immigrés pakistanais, qui a remporté la mairie en 2016, est impressionnant : 43,8% des voix contre 32,7% pour sa concurrente conservatrice, Susan Hall.
Khan, qui a grandi dans un logement social, s’est engagé à faire de Londres une ville "plus juste, plus sûre, plus verte pour tous". Il prévoit d’étendre son programme de repas gratuits pour les enfants d’écoles publiques et de construire 40 000 nouveaux logements sociaux. Il se fixe également pour objectif de mettre fin à l’itinérance dans la ville d’ici 2030.
Malgré une popularité croissante, l’homme de 53 ans a dû faire face à une opposition farouche, surtout de la part de la presse conservatrice et les "Tories", qui l’ont souvent critiqué sur les problèmes de sécurité. Il a, de son côté, attribué cette situation à la politique d’austérité des gouvernements conservateurs qui a conduit à une réduction des effectifs policiers.
Sadiq Khan est né le 8 octobre 1970 dans une famille pakistanaise récemment immigrée au Royaume-Uni. Il a grandi dans un quartier populaire du Sud de Londres et a fréquenté l’université de North London. Il est réputé pour ses discours puissants et a entamé sa carrière politique à l’âge de 15 ans, lorsqu’il a rejoint le Parti travailliste.
Le maire incarne l’une de ces réussites dont Londres, ville fière de sa diversité, se réjouit. Il ne manque jamais une occasion de revenir sur ses origines modestes et parle volontiers du respect qu’il porte à sa foi musulmane. Sa victoire n’est pas seulement historique, elle représente également une source d’inspiration pour les nombreuses minorités de la ville.
Donnez votre avis !