Le prestigieux institut Sciences Po Paris fait face à une crise qui est progressivement devenue une affaire d’Etat. Pour beaucoup, l’institut est un symbole de la pensée libérale et du pluralisme, menacé actuellement par une idéologie radicale qui semble se propager dans les milieux universitaires.
Non loin du centre de la tempête se trouve le 27, rue Saint-Guillaume. À l’entrée de ce très respecté établissement, cette adresse devrait être un sanctuaire du pluralisme. Cependant, les murs de la "péniche", surnom donné à la grande structure de bois au centre du hall, peinent à illustrer cet idéal. Ils sont couverts de photos de Gazaouis victimes des bombardements israéliens, et un tract appelant à mettre fin au génocide à Gaza couvre un autre appelant à la démission de Mathias Vicherat, le directeur de l’IEP.
Le fait que ce hall, porteur d’une riche histoire, ne présente que les victimes d’un seul côté du conflit palestino-israélien, sans aucune mention des victimes juives des attaques du Hamas, fait beaucoup parler. Malheureusement, c’est une situation qui ne semble pas troubler beaucoup d’étudiants. « Ces murs sont un espace de libre expression », défend une étudiante avec confiance, ajoutant que "la direction n’a pas son mot à dire". Et en effet, la direction reste muette.
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