En plein milieu de la semaine, mercredi soir, le Conseil des Ministres a approuvé la loi d’amnistie proposée au Sénégal. Cette mesure légale a été suggérée lors de la dernière réunion lundi dernier, au commencement du dialogue national que le président Macky Sall a mis en place, dans l’espoir de désamorcer l’actuelle tension politique exacerbée par l’annonce du report de l’élection présidentielle par l’homme fort du pays.
Comme l’a préfiguré Macky Sall, le président en place, c’est au cours du Conseil des ministres que la loi d’amnistie générale a été adoptée. Cette loi, relative aux « faits liés aux manifestations politiques » qui se sont produits depuis 2021, concerne les jours de protestations durant lesquels des centaines de citoyens ont été incarcérés, où de nombreuses vies ont tragiquement été perdues et où les dégâts matériels ont été significatifs. Cependant, afin qu’elle soit effectivement mise en place, cette loi doit encore recevoir l’approbation de l’Assemblée nationale, bien qu’aucune date pour ce vote n’ait encore été communiquée. La loi, bien que visant à apaiser la situation, n’est pas une solution convenant à tous, créant des divisions aussi bien au sein de l’opposition que de la majorité.
Le chef de l’État, lors du Conseil des Ministres, a également fait savoir qu’il recevra le rapport du dialogue national lors d’une audience programmée pour le lundi 4 mars. À la suite de quoi, il consultera le Conseil Constitutionnel pour obtenir son opinion sur les recommandations issues de ce dialogue. Ces propositions incluent la tenue d’une élection présidentielle le 2 juin, une liste ouverte à des candidatures supplémentaires, et le maintien de Macky Sall en tant que président jusqu’à ce que son successeur soit élu. Ces idées ont émergé du dialogue national qui a été boycotté par 17 des 19 candidats soutenus par le Conseil constitutionnel. La plupart d’entre eux se sont tournés vers les sept sages, accusant Macky Sall de reporter sans cesse l’élection.
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