Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, a provoqué une tempête de contestations suite au lancement de la concertation autour de son projet de réforme de la fonction publique. Annoncée pour la première fois en septembre 2023, la réforme est désormais attendue pour l’automne après un report de sa présentation initialement prévue pour le Conseil des ministres en février.
Ce projet de loi prévoit une rémunération au mérite pour les fonctionnaires et une facilitation des mutations entre différentes branches de la fonction publique. Ces propositions ont soulevé l’indignation des syndicats, qui les jugent clivant et menaçant pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Pour tenter d’apaiser les tensions, le ministère de la Fonction publique insiste sur l’absence de tabou et la transparence comme valeurs clés de cette concertation.
Néanmoins, ces tentatives de conciliation ont été fortement éclipsées par la déclaration audacieuse de Guerini dans Le Parisien : « Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique ». L’accent est mis sur la distorsion entre la notion de "titulaire de son grade" et celle de "propriétaire de son emploi", une délimitation que l’exécutif souhaite clarifier.
Les syndicats se sont rapidement élevés contre ce projet de loi, critiquant sa nature "dogmatique" et son incapacité à répondre aux préoccupations des agents publics. Ils regrettent que la préparation de cette réforme se fasse à travers une simple concertation plutôt qu’une négociation plus équitable. L’Unsa-FP insiste sur la nécessité d’un engagement budgétaire au lieu d’une nouvelle loi pour améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail des agents. Malgré les divisions, la concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été en anticipation d’une présentation du projet de loi à la rentrée.
D’autres événements récents comprennent l’annonce du ministre de l’Économie lors du « Spring Campus » annuel à Avignon, de l’ouverture d’une plateforme unique pour les appels d’offres publics. Il y a également eu l’annonce du président du Salvador, Nayib Bukele, d’offrir 5000 passeports gratuits, et les complications rencontrées par le Nightjet, malgré un investissement de 10 millions d’euros du gouvernement dans le projet.
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