Les citoyens togolais ont participé au vote pour leurs représentants parlementaires et leurs conseillers régionaux, 10 jours après l’approbation, par l’Assemblée nationale, d’une modification controversée de la constitution. Qualifiée par l’opposition de "coup d’État institutionnel", cette révision a eu lieu dans un contexte de tensions politiques sévères.
Environ 4,2 millions de votants ont été invités à se présenter aux urnes le lundi 29 avril, pour les élections législatives, qui pour la première fois ont été jumelées aux élections régionales. Au total, cent-treize sièges de députés et 179 positions de conseillers étaient en lice, et les résultats officiels devraient être annoncés dans les six jours.
Ces élections ont été marquées par le retour sur la scène électorale des principales parties d’opposition, après leur boycott des dernières élections législatives en 2018. Cela a eu lieu dans un environnement propice aux tensions politiques dû à l’introduction par le Parlement d’une nouvelle constitution controversée. Celle-ci transformera le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Le changement majeur est perçu par la majorité comme un moyen de mettre fin au puissant régime présidentiel qui régit le Togo. Cependant, l’opposition le considère comme une ruse permettant au président en exercice, actuellement à son quatrième mandat, de se maintenir indéfiniment au pouvoir.
Malgré le feu des critiques, l’amendement constitutionnel a été adopté deux fois par l’Assemblée nationale, d’une manière presque unanime, le 25 mars puis le 19 avril, avec respectivement 89 et 87 voix pour le texte sur les 91 députés que la chambre compte.
Alors que la principale coalition de l’opposition, composée de 14 partis, avait boycotté les dernières élections législatives, plusieurs de ces partis politiques ont depuis changé de stratégie.
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