Les européennes de 2024 se caractérisent par une impressionnante variété de prétendants. Agriculteurs, défenseurs des animaux, adeptes de l’espéranto, entre autres, tentent leur chance à l’élection, d’où un record de 37 listes, révèle le Journal Officiel du samedi 18 mai. D’après Mathieu Gallard, de l’institut Ipsos, les conditions pour se lancer ne sont pas très contraignantes, d’où ce foisonnement de candidatures.
Cette profusion de listes entraîne une importante dispersion des votes. Certaines listes, souvent moins connues du grand public, obtiennent des scores modestes. C’était le cas en 2019 où de nombreuses listes ne contestaient même pas les 50 000 voix.
Caroline Zorn du Parti pirate en France et Marine Cholley, à la tête de la liste écologiste pro-sciences Equinoxe, voient dans la présence des "petites" listes un désir de renouvellement politique. Malgré la rudesse de la conquête électorale, ces listes ne manquent pas d’ambition.
Des initiatives comme celle de Volt Europa tentent de concilier une vision politique française avec un mouvement plus large à l’échelle européenne. L’objectif est ainsi de transcender les partis nationaux pour adopter une dimension plus européenne.
Laurence Patas d’Illiers, de la liste Espéranto langue commune, illustre l’ambition de certaines listes de faire attention sur des enjeux souvent délaissés par la majorité. Leur but va au-delà de la réussite électorale, se concentrant sur l’éveil des consciences et la proposition de solutions alternatives.
Malgré leur détermination, ces petites listes font face à d’énormes défis, dont des barrières financières et des seuils électoraux dissuasifs. Toutefois, elles restent motivées et cherchent des moyens innovants pour gagner en visibilité et faire passer leur message.
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