Réélue présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a remporté une victoire nette avec 401 voix sur 707 votants, surpassant largement la majorité requise de 360 voix. Ce jeudi matin à Strasbourg, elle a présenté un programme ambitieux devant les eurodéputés avant de se voir accorder un second mandat.
Parmi ses premières annonces, von der Leyen a promis « un nouveau Pacte pour une industrie propre au cours des 100 premiers jours ». Ce paquet de mesures vise à orienter les investissements vers les infrastructures et les industries à forte intensité énergétique, tout en créant des marchés pilotes pour l’acier propre et les technologies innovantes.
Pour lutter contre le déclin de la compétitivité européenne, la présidente s’est engagée à réduire les charges administratives pesant sur les entreprises. Un vice-président sera nommé pour coordonner ces efforts et pour présenter un rapport annuel sur les progrès réalisés.
Consciente de la nécessité d’équilibrer les divers intérêts politiques, Ursula von der Leyen a garanti de maintenir le cap du Pacte vert « de manière pragmatique ». Elle a souligné l’importance d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de 90 % d’ici 2040, tout en respectant la neutralité technologique, intégrant potentiellement les carburants synthétiques et le nucléaire dans le mix énergétique.
En réponse aux préoccupations croissantes en matière de sécurité, von der Leyen a confirmé la création d’un poste de commissaire à la Défense et un portefeuille chargé de la Méditerranée. Elle a également annoncé le triplement des effectifs de Frontex et le doublement de ceux d’Europol pour renforcer la lutte contre la criminalité organisée.
Ursula von der Leyen a fermement critiqué les relations de certains États membres avec Moscou, appelant à maintenir la pression sur ceux qui menacent l’État de droit. Un rapport sur ce sujet est attendu prochainement.
Par Karl De Meyer, envoyé spécial à Strasbourg
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