Gaspillons-nous trop de médicaments périmés par excès de prudence ? Le magazine UFC-Que Choisir le pense, dénonçant une "véritable gabegie environnementale, économique et sanitaire" dans son dernier numéro. En analysant une trentaine de boîtes de paracétamol et d’ibuprofène périmées, l’association de consommateurs a constaté que dans 80 % des cas, les comprimés et sachets contenaient "suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces".
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, a souligné qu’il ne faut pas mettre "au même niveau les médicaments et les yaourts" en matière de date de péremption. L’analogie peut sembler simpliste, mais la différence est cruciale : jusqu’à la date de péremption, les industriels garantissent que leurs médicaments conservent leurs qualités, efficacité et sécurité, contenant encore 90 % de la substance active.
Alors, est-il réellement dangereux de consommer des médicaments périmés ? En réalité, cela dépend du type de médicament et de la manière dont il a été conservé. Certains médicaments, comme le paracétamol et l’ibuprofène, peuvent rester efficaces au-delà de leur date de péremption. Cependant, d’autres peuvent perdre leur efficacité ou, pire encore, devenir dangereux.
Les consommateurs ont également un rôle essentiel à jouer. Il est conseillé de ne pas stocker de grandes quantités de médicaments chez soi, de vérifier régulièrement les dates de péremption et de ne jamais consommer de médicaments dont l’aspect ou l’odeur a changé. En cas de doute, mieux vaut consulter un pharmacien.
Les nouvelles révélations d’UFC-Que Choisir posent la question des pratiques de consommation des médicaments. Si certains restent efficaces après leur date de péremption, il est primordial de rester vigilant et bien informé. Ne comparons pas les médicaments aux produits alimentaires et restons responsables dans notre consommation.
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