• 26 avril 2025
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    Vasoconstricteurs: ordonnance obligatoire pour traiter le rhume

    Un tournant dans la gestion du rhume par l’ANSM

    Aucun patient ne risquera désormais un infarctus pour soigner un simple rhume. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pris une décision radicale : à partir du 11 décembre 2024, une ordonnance sera nécessaire pour acquérir huit traitements antirhume vasoconstricteurs. Ces médicaments, contenant de la pseudoéphédrine, étaient auparavant librement accessibles en pharmacie. Selon l’agence, les effets secondaires rares mais graves, tels que les AVC et infarctus, justifient cette mesure.

    Les médicaments concernés et leur usage

    Les médicaments visés par cette prescription obligatoire comprennent des noms bien connus tels qu’Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, et RhinAdvil Rhume. Leur principe actif, la pseudoéphédrine, vise à décongestionner les voies nasales en rétrécissant les vaisseaux sanguins. Toutefois, même cette action s’accompagne de nombreux risques, ce qui rend leur utilisation injustifiable pour traiter un rhume bénin, une pathologie qui guérit spontanément en quelques jours.

    Une décision longuement mûrie

    Cette restriction n’est pas le fruit d’un mouvement brusque mais d’années d’interrogations. D’anciennes alertes, notamment celles de la revue médicale Prescrire ou de la Haute Autorité de santé, soulignent l’inefficacité relative et les risques posés par la pseudoéphédrine. En 2023, l’ANSM avait déjà tiré la sonnette d’alarme en réponse à une hausse des ventes après une baisse temporaire. Aujourd’hui, malgré la réévaluation au niveau européen et des démarches pour sensibiliser le public, la persistance des cas graves a précipité cette décision stratégique.

    Réactions mitigées chez les professionnels de santé

    Bien que saluée par le Collège de la médecine générale et le Conseil national professionnel d’ORL, la décision de l’ANSM ne fait pas l’unanimité. Les pharmaciens craignent que cette obligation restreigne leur capacité à répondre aux besoins immédiats des patients sans accès facile à un médecin. De leur côté, les laboratoires pharmaceutiques dénoncent une contradiction avec les évaluations de l’Agence européenne des médicaments, tout en reconnaissant que l’ANSM détient le pouvoir de lister ou délister des substances.

    Quelles alternatives pour soigner le rhume ?

    Face à la restriction des vasoconstricteurs, les solutions pour soigner un rhume commun reposent sur des pratiques simples telles que le lavage nasal avec des solutions salines, l’hydratation abondante, et la gestion de l’environnement pour éviter la congestion. Le paracétamol reste une alternative pour atténuer les symptômes comme les maux de tête et la fièvre. En définitive, c’est un retour aux méthodes naturelles que l’ANSM semble soutenir dans cette démarche de prudence sanitaire.

    Emma Dupont

    Auteur : Emma Dupont

    Emma est diplômée en bio-ingénierie de l’Université de Cambridge et a un master en journalisme scientifique. Elle a d’abord travaillé dans un laboratoire de recherche avant de se tourner vers le journalisme pour couvrir les avancées en matière de santé et de technologie. Emma est particulièrement intéressée par la façon dont la technologie peut transformer les soins de santé et améliorer la qualité de vie.

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    Citation

    Le seul moyen de faire du bon travail est d'aimer ce que vous faites.
    Steve Jobs