Une récente étude publiée le 20 mars dernier dans le prestigieux journal scientifique The Lancet, révèle une chute plus rapide que prévue de la fécondité humaine à l’échelle mondiale. Cette étude, menée par l’International Global Burden of Disease project (GBD) et conduite par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), estime que le taux de fécondité moyen mondial pourrait atteindre 1,8 enfant par femme autour de 2050, en-dessous du seuil de renouvellement de la population.
La même recherche suggère une possible chute jusqu’à 1,6 enfant par femme à la fin du siècle. Pour mettre ces chiffres en perspective, les dernières projections des Nations Unies, émises en 2022, estimaient un taux de fécondité moyen de 2,1 enfants par femme en 2050, et de 1,8 en 2100.
Le GBD a fondé son étude sur une analyse de l’évolution de la démographie mondiale entre 1950 et 2021, en plus de modéliser l’évolution du taux de fécondité selon chaque pays jusqu’à la fin du siècle. Les chercheurs évoquent un potentiel "schisme de natalité" avec l’Afrique subsaharienne comme l’unique région du monde à maintenir une fécondité élevée pour une grande partie du siècle. En outre, ils prévoient que seuls six pays maintiendront un taux de fécondité au-dessus du seuil de renouvellement d’ici 2100 : les Samoa, la Somalie, les îles Tonga, le Niger, le Tchad et le Tadjikistan.
A l’opposé, certains pays comme le Bhoutan, le Népal, le Bangladesh et l’Arabie saoudite pourraient voir leur taux de fécondité chuter sous la moyenne d’un enfant par femme. Cette baisse globale de la fécondité aura sans doute des conséquences inédites sur la démographie mondiale, et soulève de nombreuses questions sur l’avenir économique et social de ces pays.
Donnez votre avis !