Situé à l’ouest de Montpellier, le site de Cabrières abrite plus de 400 fossiles qui datent de près de 470 millions d’années. C’est un des collections de fossiles « les plus diverses et abondantes au monde », selon le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Un trésor paléontologique a été révélé par un duo d’amateurs enthousiastes ayant consacré une durée considérable à ce travail. Les premiers résultats de cette recherche, conduite par une équipe internationale, ont été publiés dans Nature Ecology and Evolution.
Situé près de Pézenas, une commune à l’ouest de Montpellier, le site de Cabrières offre une fenêtre sur « l’environnement le plus proche du pôle Sud jamais observé » à cette époque, selon le CNRS. Il compte principalement parmi les gisements « les plus riches et diversifiés du monde » pour l’époque de du cambrien à l’ordovicien. Il doit sa densité à l’excellente préservation du gisement. Grâce à cela, une étude détaillée d’ « organismes à corps mous » tels que des algues et des éponges va être possible.
De nombreux spécimens sont en cours d’examen dans des laboratoires à Lyon, Brest et Lausanne. Ces découvertes vont permettre de mieux comprendre le rôle crucial de ces organismes dans l’écosystème de l’époque. De surcroît, cela confirme l’hypothèse d’une migration des espèces vers l’hémisphère sud pour échapper aux températures tropicales élevées à l’époque. Rappelons que la tectonique des plaques implique que les continents n’étaient pas situés comme maintenant. Cependant, l’exploitation de ces fossiles nécessitera des années de recherches supplémentaires. De grandes fouilles et analyses détaillées des fossiles grâce à des techniques d’imagerie innovantes sont prévues pour révéler leur anatomie, leur parenté et leur mode de vie.
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